Malgré la longue journée d’hier nous décidons de nous lever assez tôt (8h) car le programme de la journée est une nouvelle fois chargé. En sortant de l’hôtel nous récupérons à la réception un message de Kaeko (une amie japonaise que nous avons rencontré au voyage du mois d’août) nous précisant l’heure et le lieu du rendez-vous pour demain soir, ce sera donc 19h à Hachiko. Il est maintenant 9h et nous partons immédiatement en pour notre première étape de la journée : Todai. L’Université de Tôkyô (東京大学, Tôkyô Daigaku, couramment abrégée en Tōdai, 東大) est généralement classée comme l’université la plus prestigieuse du Japon, elle a produit de nombreux membres de l’élite politique japonaise.
Dans le quartier de Hongo-Sanchome, il n’y a pas de touristes, ni de pubs ou de boîtes de nuits pour les attirer. Mais il y a le campus principal de l’Université de Tokyo, dont la plupart des bâtiments, construits dans les années 60, ne suffisent pas à dissimuler l’ancienneté. Nous pénétrons tout d’abord dans le campus de la faculté agricole qui contient notamment le Yayoi Auditorium (à ne pas confondre avec le Yaoi ^^). Nous ne faisons ici qu’un petit tour mais cela suffit pour s’imprégner de l’ambiance « rouge et verte » de Todai (pour la couleur des bâtiments et de la végétation).
Nous dirigeons ensuite vers l’entrée principale au bout duquel se trouve notamment le Yasuda Auditorium, célèbre pour apparaitre dans toute sortes de séries comme Love Hina.
Nous faisons cette fois ci un plus grand tour qui nous amène tout d’abord dans le petit parc (Ikutokuen Garden) se situant pile au milieu du campus. Il y a un petit étang et de nombreux arbres qui produisent une ambiance particulièrement relaxante.
Nous nous reposons quelque temps avant de ressortir de l’autre côté où nous atterrissons devant un stade (Gotenshita Ground) où des étudiants sont en plein entrainement.
Nous finissons notre tour en ressortant vers la porte la plus connue de l’université : la Akamon (littéralement « la porte rouge ») où de nombreuses personnes s’arrêtent pour se prendre en photo devant.
Nous reprenons le métro pour nous rendre non loin de là, à Oji.
Assez méconnu des touristes, se trouve près de la gare le Parc Asukayama qui est le cadre parfait pour se relaxer sous de beaux cerisiers en fleur. C’est d’ailleurs dans ce but qu’il fut créé au début du 18ème siècle par le 8ème Shogun Yoshimune. Ce parc reste maintenant l’un de meilleurs endroit pour passer Hanami (花見, la fête des cerisiers en fleurs). La première partie possède même une petite rivière près de laquelle nous pouvons nous approcher et marcher le long.
En remontant quelques marches il y a un petit temple, servant de QG aux scouts du quartier.
Pour rejoindre la seconde (et principale) partie de ce parc nous devons traverser un grand boulevard et marcher pendant plusieurs minutes mais cela en valait vraiment la peine. Ce sont en effet de magnifiques arbres en fleurs avec une fontaine et une petite cascade qui nous attendaient.
Ici aussi nous nous reposons quelque temps sur un banc (à l’ombre ^^) avant de reprendre le train pour rejoindre notre rendez-vous du midi : Virac.
Issu de la même école (et même promo) que moi, Virac travaille depuis maintenant 2 ans au Japon et nous l’avions déjà vu au mois d’août 2008. Nous mettons à peu près 30 minutes pour rejoindre Kayabacho (茅場町, non loin de Nihombashi et Tsukiji), là où justement il travaille. Il nous emmène dans un bon restaurant où nous dégustons tous les 3 du Chicken Katsu (チキンカツ, identique au Tonkatsu mais avec du poulet au lieu du porc).
C’est une nouvelle fois l’opportunité de discuter des conditions de travail au Japon, ainsi que les différences avec la France. Nous le quittons en nous promettant de se revoir à Paris, puisqu’il doit venir pour une quinzaine de jours, juste après notre retour.
Nous avions prévu cet après midi de se faire le célèbre musée de Tokyo-Edo (créé en 1993 pour préserver l’héritage de Tokyo-Edo, au total, plus 400 ans d’histoire sont condensés dans le musée, qui se divise en deux zones : la zone Edo, qui s’étend de la création d’Edo à la Révolution Meiji, et la zone Tokyo, qui raconte l’histoire moderne de la ville.) mais en arrivant sur place nous nous rendons compte que ce dernier est ouvert toute la semaine… sauf le lundi… Zut premier couac dans mon petit planning :p Tant pis nous le ferons une prochaine fois (jamais en fin de compte) et notre planning est tellement serré qu’on aurait de toute manière pas eu le temps de tout faire. Nous traversons tout Tokyo en diagonale avec la Oedo Line pour rejoindre Shinjuku (新宿), qui est sans aucun doute le quartier le plus connu (et le plus fréquenté) de Tokyo avec Shibuya. J’ai plusieurs achats à faire ici mais j’en profite pour faire un petit détour au guichet KEIO pour me renseigner sur le prix et les modalités du « Q Pack » qui comprend le trajet aller/retour en bus + le 1 Day Free Pass pour le Fuji Q, célèbre parc d’attraction se trouvant au pied du Mont Fuji. Au mois d’avril ce pack coûte 7100 yens alors qu’il faut en débourser 7500 en haute saison. Nous retraversons une nouvelle fois la gare de Shinjuku pour retourner dans la partie est : Kabukicho (歌舞伎町, le quartier chaud de Tokyo). Dans la rue principale il y a une gigantesque librairie de 7 étages : Kinokuniya (紀伊國屋書店, Kiinokuniya Shoten). Sur l’un des 2 ascenseurs que nous prenons il y a une employée qui ne « sert » qu’à appuyer sur les boutons des différents étages ainsi qu’à énoncer à haute voix ce qu’on peut y trouver… Quand on vous dit qu’il y a énormément de boulot inutile au Japon :p Je profite d’être au Japon pour me prendre plusieurs tomes de « Minna no nihongo » qui est le manuel utilisé par mon école AAA. Je ramène aussi 4 livres de la collection Nihongo Soumatome Mondaishuu 2kyuu (日本語総まとめ 問題集2級) à Maxime, un ami étudiant à l’INALCO, qui vont lui servir à réviser pour son ni-kyuu.
Nous décidons de rentrer déposer tout ça à l’hôtel car mine de rien les 7 bouquins achetés pèsent bien lourd. Nous en profitons également pour nous changer avant de filer au rendez-vous de 18h30 à Shinjuku pour le repas franco japonais. Marine, chargée de nous conduire à l’Izakaya, se perd un peu dans les rues étroites de Kabukicho, nous en profitons alors pour discuter et prendre des photos avec des maids. Contrairement au repas du mois d’août les japonais étaient déjà placés lorsque nous arrivons au resto. Nous nous dirigeons de suite vers la table où se trouvent Ai (que nous avons connu cet été) et Daisuke (que nous avons connu sur Facebook). Je me retrouve pour ma part à côté d’une charmante demoiselle nommée Asuka qui parlait fort bien le français. J’ai pu tout de même améliorer mon japonais en me faisant corriger certaines expressions. Amélie quant à elle se retrouve à côté de Daisuke qui ne laisse pas insensible les françaises. Le repas en lui même était un peu moins bon que celui de la veille mais c’est loin d’être le principal intérêt de la soirée.
Vers la fin du repas Ayako fait son apparition (elle finit son travail assez tard) et nous fixons déjà la date de notre prochain rdv avec un karaoke à la prime ^^ La soirée passe rapidement et nous décidons de prolonger les discussions dans le Hub de Shinjuku.
Le fait d’avoir notre hôtel à Shinagawa nous permet de rester beaucoup plus tard que cet été car la Yamanote Line ferme vers 0h30. Sur le chemin de la gare nous passons devant l’immeuble « Taito » et décidons d’aller se faire des Purikura ^_^ Nous étions un peu serré à 7 à l’intérieur mais c’est toujours aussi marrant de prendre des poses délirantes puis de décorer les photos et enfin de les découper pour chaque personne. Cela reste de bons souvenirs.
C’est donc une nouvelle journée chargée qui s’achève vers 1h00 du matin à notre Shinagawa Prince Hôtel. Nous décidons donc de retarder un peu notre réveil du lendemain à 9h00… Bonne nuit ^^