Deux grosses destinations de prévues aujourd’hui, ce sera donc toujours pas pour aujourd’hui la grasse mat. Dès 8h15 nous prenons donc la JR Nara Line direction Uji (宇治), la capitale du thé vert. Avec ses plus de 193 000 habitants Uji est la seconde ville de la préfecture de Kyoto.

Uji
Uji
Uji

A quelques minutes à pied de la gare JR nous tombons face au pont Ujibashi (le plus vieux pont de pierre du Japon) qui fut au cours des siècles la scène de maints combats acharnés.

Ujibashi
Ujibashi
Ujibashi
Genji Monogatari

Près de ce dernier se trouve une statue faisant référence au « Dit du Genji » (源氏物語, Genji Monogatari), oeuvre majeure de la littérature japonaise du XIème siècle dont les derniers chapitres se déroulent à Uji même.

Mais Uji est surtout connu pour abriter le Byôdô-in (平等院), temple bouddhique qui fut, jusqu’en 1052, une villa du clan Fujiwara. Aujourd’hui le seul bâtiment qui ai subsisté aux différentes guerres est le Hôô-dô (pavillon du phénix), appelé également l’Amida-dô (pavillon d’Amida), construit en 1053.

Byôdô-in
Byôdô-in
Byôdô-in
Byôdô-in
Byôdô-in

Dans la mythologie chinoise le phénix est un oiseau sacré que les Japonais assimilent comme le gardien du Bouddha. On peut donc voir à chaque extrémité du toit deux phénix de bronzes se faisant face.

Phénix Byôdô-in
Phénix Byôdô-in

Ceux-ci ne sont que des reproductions, les originaux se trouvent, sous verre, à l’intérieur du pavillon là où malheureusement nous ne pouvons prendre de photos. On pourra y admirer tout de même la célèbre statue d’Amida et les 52 bosatsu (Bodhisattvas). Le pavillon du phénix est entouré d’un magnifique jardin et son reflet dans l’étang lui a valu de figurer au dos des pièces de 10 yens.

Jardin Byôdô-in
Jardin Byôdô-in
Jardin Byôdô-in

Dans ce même jardin nous pouvons également admirer le début de la période des glycines.

Glycines Uji Byôdô-in
Glycines Uji Byôdô-in
Glycines Uji Byôdô-in

En sortant du musée du Byôdô-in nous achetons à la petite boutique un petit bloc-note ainsi qu’une pochette.

Achats Byôdô-in
Byôdô-in pièce 10 yens

Nous ne pouvions, de plus, pas quitter la capitale du thé vert sans ramener de la spécialité locale pour la famille. Nous prenons donc du macha (抹茶, poudre de thé vert utilisée notamment lors de la cérémonie du thé et en cuisine japonaise) et sencha (煎茶, sous forme de longues feuilles).

Nous reprenons le train pour nous rendre à Nara (奈良) première véritable capitale du Japon dans l’histoire (pendant 75 ans) et deuxième site d’intérêt majeur, après Kyôto, dans le Kansai. Nara a conservé son plan en damier, inspiré de l’urbanisme chinois du VIIIème siècle comme on peut le voir sur la carte.

Carte damier Nara
Plaque d'égout Daims Nara

DJ a réservé dans un restaurant très calme où le buffet à volonté nous remplit bien l’estomac. A noter la petite touche d’originalité avec la présence de 2 chaises présentes dans les toilettes des femmes… eh oui, le restaurateur les connait très bien, dirait-on ^^

Resto Nara
Resto Nara
Resto Nara
Resto Nara
Resto Nara

Nara contient de nombreux sites (8) inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco et nous commençons par un des plus connus : le Kôfuku-ji (興福寺). Ce temple de Kyôto fut transféré à Nara en 710, en tant que sanctuaire principal de la famille Fujiwara. L’ensemble architectural comptait à l’origine 175 bâtiments, malheureusement incendies et conflits destructeurs n’en ont laissé subsister qu’une douzaine. Nous tombons nez à nez avec le Gojû-no-tô (五重の塔, pagode à cinq étages) qui est la deuxième plus haute du Japon, avec à ses côtés le Tô-Kondô (東金堂, kondô de l’est), qui fut érigé en 726 par l’empereur Shômu dans l’espoir d’obtenir la guérison de l’ancienne impératrice Genshô.

Kôfuku-ji (gojû-no-tô + Tô-Kondô)
Kôfuku-ji (gojû-no-tô + Tô-Kondô)
Kôfuku-ji (gojû-no-tô + Tô-Kondô)

Le paysage est vraiment magnifique avec ces nombreux cerisiers en fleurs. D’ailleurs de nombreux artistes amateurs japonais sont posés sur le côté pour immortaliser ce panorama.

Kôfuku-ji (pagode + cerisiers)
Kôfuku-ji (pagode + cerisiers)
Kôfuku-ji (pagode + cerisiers)

En marchant nous pouvons également voir le Nanendô (南円堂), bâtiment octogonal érigé au sud du bâtiment principal et fondé en 813 par Fujiwara no Fuyutsugu.

Kôfuku-ji (Nanendô)
Kôfuku-ji (Nanendô)
Kôfuku-ji (Nanendô)

C’est aussi en ce lieu que nous retrouvons nos amis les daims toujours à quémander aux touristes ou commerçants un peu de nourriture !

Kôfuku-ji (Daims)
Kôfuku-ji (Daims)
Kôfuku-ji (Daims)

Nous entrons alors dans le Parc de Nara (奈良公園, Nara-kôen), un grand et magnifique parc qui occupe en grande partie l’est de la ville. C’est aussi, il faut le dire, le royaume de quelque 1200 daims, jadis considérés comme les messagers des dieux, promus aujourd’hui au rang de trésors nationaux.

Parc Nara (Daims)
Parc Nara (Daims)
Parc Nara (Daims)

En continuant dans le parc durant une dizaine de minutes nous pouvons visiter le seul sanctuaire shinto de la ville inscrit au patrimoine de l’Unesco alias le Kasuga Taisha (春日大社).

Kasuga Taisha
Kasuga Taisha

Comme d’habitude un grand Torii nous indique l’entrée, puis une longue allée bordée de centaines lanternes de pierre nous emmène au sanctuaire lui même.

Kasuga Taisha (lanternes)
Kasuga Taisha (lanternes)
Kasuga Taisha (lanternes)

A l’intérieur nous trouvons, en plus des glycines, des centaines d’autres lanternes. En effet la fête des lanternes (Mantôrô Matsuri) qui se tient deux fois par an est l’une des principales curiosité de Nara.

Kasuga Taisha
Kasuga Taisha
Kasuga Taisha (lanternes)
Kasuga Taisha (lanternes)
Kasuga Taisha (lanternes)

En redescendant nous achetons des Shika-Sembei (biscuits pour daims) à 150 円 (1€) pour pouvoir nourrir tous ces gourmands qui nous suivent à la trace.

Shika-Sembei – Gâteaux daims
Shika-Sembei – Gâteaux daims
Shika-Sembei – Gâteaux daims

Nous nous dirigeons vers le temple bouddhique le plus connu de Nara, le Tôdai-ji (東大寺), il faut donc faire abstraction des groupes d’étudiants en voyage scolaire pour se laisser envoûter par la majesté du Grand Bouddha.

Groupes scolaires Japonais
Groupes scolaires Japonais
Groupes scolaires Japonais

Ce lieu est vraiment impressionnant et intimidant. Sur le chemin du temple nous passons sous la Nandai-mon, une énorme porte abritant deux gardiens Niô à l’aspect redoutable. Ces deux statues de bois comptent parmi les plus belles du Japon.

Nandai-mon - Gardien Niô
Nandai-mon
Nandai-mon - Gardien Niô

Une fois dans l’enceinte nous apercevons maintenant la bâtiment principal du temple : le Daibutsu-den (大仏殿, salle du Grand Bouddha). Ce vaste édifice en bois est réellement impressionnant mais il faut garder à l’esprit que le bâtiment actuel ne représente que les deux tiers de la taille d’origine.

Tôdai-ji – Daibutsu-den
Tôdai-ji – Daibutsu-den
Tôdai-ji – Daibutsu-den
Tôdai-ji
Tôdai-ji
Tôdai-ji

Le Daibutsu (Grand Bouddha) qui s’y tient est par ailleurs l’une des plus grandes statues de bronze au monde : elle mesure 16 m de hauteur pour un total de 437 tonnes de bronze et 130 kg d’or.

Todai-ji – Dai Butsu
Todai-ji – Dai Butsu
Todai-ji – Dai Butsu

Autours du Grand Bouddha nous pouvons voir les Shi Tennô (四天王, les quatres rois célestes), qui sont les gardiens des horizons et de la loi bouddhique au Japon.

Todai-ji – Shi Tennô
Todai-ji – Shi Tennô

En faisant le tour on peut apercevoir une colonne de bois percée d’un trou à sa base. La croyance populaire veut que celui qui peut passer par ce trou, de la taille exacte d’une des narines du Grand Bouddha, connaitra l’Eveil. Plusieurs téméraires de notre groupe s’y essaient donc mais force est de constater que vu l’épaisseur du trou seules les femmes et les enfants peuvent y parvenir avec succès.

Todai-ji – narine Bouddha
Todai-ji – narine Bouddha
Todai-ji – narine Bouddha

En sortant du Todai-ji nous empruntons le petit sentier qui serpente le haut de la colline pour rejoindre le Nigatsu-dô (二月堂) pavillon célèbre pour son Omizutori Matsuri (cérémonie du puisage de l’eau, dans la nuit du 12 13 mars) et sa splendide vue sur Nara, qui vaut bien de grimper jusqu’au sommet.

Nigatsu-dô – montée
Nigatsu-dô – montée
Nigatsu-dô – montée
Nigatsu-dô – vue Nara
Nigatsu-dô – vue Nara
Nigatsu-dô – vue Nara

En redescendant vers la gare JR nous faisant une petite halte au Isui-en (依水園),

Isui-en
Isui-en
Isui-en

jardin zen avec 2 parties disctinctes, une d’inspiration Edo (Front Garden),

Isui-en – Front Garden
Isui-en – Front Garden
Isui-en – Front Garden
Isui-en – Front Garden
Isui-en – Front Garden
Isui-en – Front Garden

une autre d’inspiration Meiji (Back Garden).

Isui-en – Back Garden
Isui-en – Back Garden
Isui-en – Back Garden
Isui-en – Back Garden
Isui-en – Back Garden
Isui-en – Back Garden

Le jardin est élaboré autour d’une mare centrale, où sont installées deux îles « grue et tortue« , figures traditionnelles qui représentent la longévité. Se balader dans ce jardin est vraiment reposant après une longue journée de marche.

Le retour en train sur Kyoto ne sera pas sans histoire. En effet devant la complexité du réseau ferré japonais (même pour un japonais) nous avons pris un mauvais train, la destination était la bonne mais du coup nos billets n’étaient pas valables… Et ce qui devait arriver, arriva : un contrôleur débarqua. DJ essaya de feinter en faisant croire (dans un très mauvais anglais forcé) que nous étions des touristes qui ne comprenaient rien, mais rien n’y fait et le contrôleur nous fait descendre à l’arrêt suivant avec du renfort présent pour nous accueillir. Après de longues discussions nous pouvons repartir… mais tout seul, car DJ devra rester sur place pour payer une jolie petite amende. Nous le retrouverons plus tard en gare Kyôto assez énervé. Il nous aidera malgré tout à choisir de bonnes bouteilles de saké que nous irons déposer à l’hôtel avec les autres achats de Nara.

Magnet + Strip Nara
Sake Isetan
Gâteaux chocolat Nara

Pour le diner nous retrouvons le groupe « Voyage Sympa » de Dimitri pour tester un izakaya recommandé par DJ himself. Nous prenons un menu complet et dégustons (avec plus ou moins de plaisir) de nombreux plats et nombreuses boissons.

Izakaya – nourriture
Izakaya – nourriture
Izakaya – nourriture
Izakaya – nourriture
Izakaya – nourriture
Izakaya – nourriture

Malgré l’addition corsée (7500 円 pour deux) ce fut une bonne petite soirée qui nous permit de récupérer (enfin) d’une journée longue et fatigante !

Izakaya – groupe
Izakaya – groupe
Izakaya – groupe