Aujourd’hui nous quittons définitivement Tokyo, Adieu la ville que nous connaissons, nous entrons en terre (presque) inconnue. Après une courte nuit, nous terminons notre valise le matin même, en effet avec ce long week end d’escapade entre Hakone, Miyajima, Hiroshima, ALJ nous propose d’envoyer nos valises par transporteur privé jusqu’a Kyoto. Nous partirons donc vers Hakone avec un sac à dos. Nous donnons nos valises pleines à craquer à Tomoe afin de les faire enregistrer auprès du transporteur.
Le trajet jusqu’a Hakone se fait en mini-bus, c’est plus intime et cela permet à tout le monde de pouvoir se parler sans trop bouger de place. Tomoe nous donne rapidement un petit aperçu du planning de la journée ainsi qu’un petit historique d’Hakone. Comme nous l’avions déjà visité l’année dernière, nous savons à quoi nous attendre. Le trajet durera environ 2h. Le bus nous mène cette fois directement aux fumerolles de souffre et nous n’avons qu’à monter à 1080 mètres d’altitude pour « déguster » les oeufs noirs.
Sur le côté de la boutique, nous en profitons pour prendre une photo de groupe. De temps en temps, le vent tournant nous embaume des odeurs de souffre ! C’est d’ailleurs ce qui précipite notre descente. Au moment de la prise de photo, nous remarquons un japonais très intéressé par notre groupe (et surtout par les filles), il va nous suivre durant toute la descente en nous prenant régulièrement en photo, ce qui nous fera bien rire.
En attendant le reste du groupe devant la boutique nous encourageons le vent qui dégage lentement la vue sur le Mont Fuji (l’année dernière au même endroit nous n’avions pas pu le voir). Pour la plupart c’est la première fois que la montagne se montre aussi bien, la prise de photo est donc obligatoire.
Le bus nous emmène ensuite dans le restaurant réservé pour le déjeuner. Au menu ce sont des ramens pour Alexis et du curry pour moi. Nous avions préalablement réservé ces plats au moment de notre inscription au voyage.
Après ce repas, Tomoe nous informe que nous pouvons nous « amuser » sur des pédalos (sous forme de cygne) sur le lac. Ni une ni deux nous voila partis avec Michael sur un des cygnes; Johanna, Pascal et Thomas en prendront un autre.
Le « cygne » est composé d’un volant, d’une petite fenêtre devant et de 2 paires de pédales. Les filles s’occupent des volants tandis que les garçons sont au charbon. La ballade se transforme vite en course de vitesse ! Emporté par notre élan, notre cygne va « taper » celui de nos adversaires du jour sous les remontrances de Thomas. Après les avoir doublés et pris quelques longueurs d’avance les garçons décident de se reposer en ralentissant la cadence.
Nous apercevons au loin un Torii, nous aimerions y aller mais malheureusement l’heure tourne et nous n’avons payé que pour 1/2 heure. Nous décidons alors de faire demi-tour et là, la course reprend de plus belle. Malgré notre retard nous rattrapons Johanna, Pascal et Thomas et une nouvelle fois nous les « poussons » un peu :p Une fois nos adversaires semés nous allons nous garer avec facilité sur le ponton. Nos amis ont un peu plus de difficulté mais à leur décharge aucun d’eux n’a le permis ^^
En remontant sur le ponton, les garçons découvrent que leurs cuisses ont été mises a dure épreuve, ils vont vite se reposer dans le mini-bus. Nous attendons un petit peu le reste du groupe qui était parti faire une ballade aux alentours du lac. Bien entendu, nous leur raconterons nos exploits sur les cygnes.
Pendant ce temps, le chauffeur de bus veut nous faire admirer un panorama d’Hakone, il nous emmène donc sur les hauteurs. Ce panorama est magnifique, nous dominons une bonne partie du lac. Malheureusement les toilettes n’étant pas très loin et pas de première hygiène, l’odeur se révèlera très désagréable.
Nous redescendons ensuite vers le temple d’Hakone. Nous montons donc les fameuses marches (174 comptées par Pascal et Alexis). En haut il n’y a pas de cerisiers, je ne note pas de différence notable avec cet été.
Par contre lorsque nous sommes redescendus, nous avons fait un arrêt plus important au torii au bord du lac. La prise de photo est comme un shoot professionnel, tout le monde y passe ou presque. les filles, les garçons, tous prennent des poses ^^
Nous reprenons le bus direction l’hôtel, avec Alexis nous pensions que c’était un ryokan comme l’été dernier. Nous voila donc en train de décrire avec précision les chambres, les futons et les onsen où nous avions vraiment passé un bon séjour. Nos amis s’imaginaient déjà dans les chambres traditionnelles en yukata… Quelle ne fut pas notre déception lorsque nous sommes arrivés à l’hotel où les chambres sont de type occidental.
Cet hôtel fait partie de la chaine des Prince Hotel (comme celui de Shinagawa), il est composé de plusieurs annexes dans un immense parc. Notre annexe se situe près de l’entrée du parc et le onsen est à l’autre bout. Il nous faudra prendre une navette pour y aller. Il y a tout de même un bain extérieur dans notre annexe, mais nous découvrons avec Johanna, Angelo et Thibault que tout le monde peut voir ce qui s’y passe. Avec malice, nous voulions forcer les autres membres du groupe à y aller et à les surprendre par la suite, mais dans notre grande générosité nous leur dirons. Nous irons tous donc au onsen « normal ».
Mais avant cela nous avons rendez vous dans le hall pour partir manger. Le repas est traditionnel avec beaucoup (trop ?) de plat. C’est un véritable festin et Maxime, notre ami marseillais, s’en donne à coeur joie et terminera bon nombre d’assiettes que nous n’avions pas touchées. Je me suis pour ma part régalée des tempura et sashimi.
Après ce repas fastueux, nous décidons de partir au onsen. En effet, tout le monde a été très enthousiaste par l’expérience de la veille et souhaite la renouveler.
Le onsen est différent de celui de Tokyo, il y a de grands vestaires, tout en bois, une partie intérieure assez petite avec un bain chaud et un bain froid (20°). Après avoir fait trempette dans le bain chaud, nous nous précipitons dans ceux qui sont en extérieur. Ils sont vraiment très beaux : il y a un grand bain avec une espèce de fontaine en pierre et sur le côté d’autres bains où on peut s’allonger complètement. ils sont en effet ondulés et nous permettent de nous allonger sans glisser et sans avoir la tête sous l’eau. Etant trop petite il faudra tout de même que je reste accrochée aux barres ^^ Je retourne ensuite assez vite dans le grand bain. Le mur de séparation avec les bains des garcons ne va pas jusqu’au plafond et nous permet d’entendre les grosses voix des hommes du groupe. Il n’y a pas photo, les garçons sont beaucoup plus bruyants que les filles !
Et ce fut lorsqu’il n’y eu plus de bruit que nous devinons qu’ils sont remontés dans la salle pour discuter. C’est dans cette salle que nous discuterons avec le groupe tout en écoutant de la musique.
A notre sortie de cette annexe, une pluie fine nous rafraichira.
Comme il était encore assez tôt, personne n’eut envie d’aller se coucher. Quelque uns en profitent pour parler avec Tomoe des us et coutumes japonaises et des différences avec la France tandis que Sylvain propose aux autres un jeu de cartes, le Grand Dalmuti !
Nous passons une bonne partie de la soirée a jouer a ce jeu, ou (pour ma part) à les regarder jouer.
Nous partons nous coucher vers 00h30, le réveil étant prévu vers 7h pour le petit déjeuner de 8h dans le restaurant (ce sera notre premier vrai petit déjeuner du séjour ^^)